Champagne Beaudouin Nirel Entre tradition et nouveauté

Champagne Beaudouin Nirel : entre tradition et nouveauté

L’histoire du champagne Beaudouin Nirel est avant tout l’aventure familiale d’un jeune couple qui a opéré une reconversion professionnelle, avec pour but un retour aux sources, la Champagne, l’envie de créer ensemble et, à plus long terme, de transmettre à ses enfants sa passion de la vigne. Rencontre.

Antoine Beaudouin représente aujourd’hui la huitième génération de cette famille de vignerons. Chrissy Nirel et Antoine sont tous deux originaires de la région de Reims, ils entreprennent des études d’ingénieurs, puis s’installent à Paris. « Dans un premier temps, je n’ai pas eu envie de prendre la suite de mes parents. » dit-il. Fin du premier acte.

L’attrait de la terre
« Nous avons toujours su que nous reviendrions à Reims » assure le couple d’une seule voix. La naissance de leurs enfants les convaincra de revenir sur leurs terres et de se lancer, toujours ensemble, dans la création de leur champagne, baptisé Champagne Beaudouin Nirel.
Le domaine familial de sept hectares est situé principalement sur le terroir de Nogent-l’Abbesse où le chardonnay (l’un des cépages les plus fragiles) y est présent à plus de 95 %. « Nous sommes rattachés à la montagne de Reims mais isolés, d’un point de vue géographique, sur le Mont de Berru. Notre terroir, vraiment unique, offre à la vigne un sol crayeux et aux raisins une excellente maturation, garante d’une typicité elle aussi unique en Champagne. D’ailleurs, les œnologues vantent la fraîcheur de nos vins. »

Des pratiques raisonnées
Fidèles aux valeurs qui sont les leurs, Antoine et Chrissy Beaudouin Nirel s’attachent à travailler la vigne en la respectant, d’où l’abandon des herbicides depuis 2014 et des tailles douces… entre autres. « Nous souhaitons laisser à nos enfants un domaine propre et beau. » Si, pour l’heure, la production maison reste confidentielle et axée essentiellement sur des Blancs de Blancs, la qualité des champagnes Beaudouin Nirel, élaborés à la coopérative de Nogent-l’Abbesse, est d’ores et déjà reconnue. L’Absolue et Mon Nogent, deux cuvées signature, L’Edenel (chardonnay, pinot noir et meunier), L’Étincelle (une cuvée rare), Le Fort Blanc (une pépite) et L’Or du Temps (la cuvée prestige) témoignent, bulles à l’appui, d’un travail de professionnels aux ambitions élevées. « Si nous nous basons sur la production de mes parents, environ 20 000 bouteilles/an, nous tablons sur un chiffre avoisinant les 10 000 bouteilles d’ici deux ans » déclare Antoine.

Savoir-faire et faire savoir
Partenaires à la ville comme au domaine, Antoine et Chrissy se partagent les tâches. Il travaille dans les vignes avec son frère, elle assure la commercialisation et la création de marque. En 2025, l’une de leurs priorités est de faire connaître le Champagne Beaudouin Nirel, en sélectionnant des événements porteurs et en présentant leurs produits aux cavistes et aux restaurateurs. Chez ces derniers, l’accueil est chaleureux et certains comptent déjà des champagnes siglés Beaudouin Nirel dans leur cave. Les 12 et 13 avril derniers, Champagne Beaudouin Nirel était présent au Salon des arts de la table et de la gastronomie de Tinqueux ; les 22 et 23 novembre prochains, il sera au Salon du mariage au château de Freux, en Belgique.
Parmi les axes de développement, l’œnotourisme occupe aussi une place importante, avec des visites du domaine, des caves et des pressoirs, ainsi que des dégustations. L’idée de proposer des repas associés aux champagnes est également en cours de réflexion pour enrichir cette offre à l’avenir.

Partisan de la revalorisation et de la seconde vie, le duo a eu l’idée de récupérer les bouteilles pour en faire des bougies qui sont en vente au domaine. Une production confidentielle, certes, mais qui illustre joliment la philosophie du domaine Beaudouin Nirel.

Cécile Olivéro

www.champagne-beaudouin-nirel.fr

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