Sri Lanka La perle de l’océan Indien

Sri Lanka : La perle de l’océan Indien

Situé au sud de l’Inde, le Sri Lanka (autrefois Ceylan) offre de sublimes paysages, alliant forêts tropicales, plaines arides, montagnes verdoyantes et plages de sable dorées à l’or fin. Ses ruines et temples bouddhistes – dont certains datent de plus de 2 000 ans – font la renommée de ce pays aussi mystique qu’attachant.
Colombo, 750 000 habitants, est la capitale économique et la plus grande ville du pays dans laquelle passé et présent s’entremêlent. Un « city-break » de 24 heures, largement suffisant, s’effectuera idéalement grâce à une balade en tuk-tuk pour visiter les sites emblématiques tels que le Mémorial de l’indépendance, le Musée national, le quartier populaire de Pettah, la tour du Lotus éclairée la nuit, la réplique de la statue de Bouddha debout et l’incontournable temple de Gangaramaya.

Une nature foisonnante, une biodiversité omniprésente

Le Sri Lanka est une terre d’aventure pour toute personne désireuse d’aller au contact de la naturalité. Les paysages, la faune, la flore, les plantations de thé, les côtes maritimes sont tout simplement à « couper le souffle ». Les Sri Lankais sont très respectueux de la faune et de la flore, ce qui témoigne d’un respect certain envers leur île. En s’enfonçant dans les terres, il est courant de croiser des éléphants qui circulent librement sur les routes, des singes dans les temples et les jardins, des vaches, toutes sortes d’animaux qui côtoient parfois les marchands de fruits ambulants. Les panthères restent très peu visibles car elles chassent la nuit.

Habarana, étape stratégique au centre du triangle culturel du pays
À 180 kilomètres de Colombo, entourée de sites historiques emblématiques tels que la forteresse de Sigiriya (classée au patrimoine mondial de l’Unesco à seulement 15 kilomètres au Sud), et les ruines de Polonnaruwa (environ 50 kilomètres à l’Est), la ville d’Habarana est également proche de l’ancienne capitale d’Anuradhapura (60 kilomètres au Nord-Ouest). Elle se positionne sur la route principale reliant la capitale à Trincomalee, ville côtière célèbre pour ses plages de rêve et ses spots de surf et de plongée.

Habarana est aussi le point de départ des safaris de Minneriya, Kaudulla et Uluru EcoPark
Les safaris au Sri Lanka sont très différents des safaris africains, vous n’y croiserez pas les « Big Five » mais troupeaux d’éléphants, oiseaux, daims, renards, écureuils « géants » (les Ratufa macroura, espèce endémique), singes tels que macaques à toque et les célèbres langurs d’Hanuman (reconnaissables grâce à leur poil blanc et noir) seront au rendez-vous !
Les éléphants du Sri Lanka forment une symphonie espiègle, calme et majestueuse. Parfait exemple d’adaptabilité à l’écosystème et de plasticité phénotypique, ils sont beaucoup plus petits que leurs congénères africains. Reconnaissables à leurs deux bosses sur la tête et à leurs toutes petites oreilles parfois dépigmentées, ils n’ont généralement pas de défenses (à l’exception de quelques mâles solitaires appelés « tuskers »), ce qui les protège « naturellement » du braconnage dont ils ont pourtant été victimes durant de nombreuses années.

Le temple Gangaramaya : la sagesse en héritage

Gangaramaya est l’un des plus anciens temples bouddhistes de Colombo, fondé par le vénérable moine érudit Hikkaduwe Sri Sumangala Thera à la fin du XIXe siècle.Ce dernier joua un rôle essentiel dans la renaissance du bouddhisme, à l’époque en déclin, détrôné par le christianisme et la culture occidentale. En 1873, il fonde le Vidyodaya Pirivena (qui deviendra l’Université de Sri Jayewardenepura), un centre d’enseignement dans les domaines de la philosophie bouddhiste, du singhalais classique, du pâli et du sanskrit. 

Les éléphants : une espèce menacée

Sa force tranquille a fait de lui un symbole de paix et de prospérité. L’éléphant tient une place importante dans la culture cinghalaise. Emblème du pays et de la religion bouddhiste, il représente le gardien des temples lors des processions. À l’occasion de la fête de la pleine lune (Esala Perahera), près de 250 éléphants ornés de bijoux somptueux défilent dans un foisonnement de couleurs. L’éléphant est associé à la mémoire, à la sagesse et à la bienveillance. Aussi sacré soit-il, il constitue pourtant une espèce menacée. Le pays comptait 20 000 pachydermes il y a quelques décennies, ils ne sont plus aujourd’hui que quelques milliers d’individus (5 000 environ). L’industrialisation et le déboisement ont fait reculer leur habitat naturel. Affamés, les éléphants s’approchent des exploitations agricoles, ce qui crée des tensions avec les habitants. 

Esala Perahera de Kandy : une procession annuelle séculaire

Kandy, anciennement capitale du royaume bouddhiste, a été bâtie autour du lac Bogambara. Le temple de Kandy, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 1988, possède une architecture de style kandyan unique. La ville est mondialement connue pour abriter le Temple de la Dent, site bouddhiste sacré et haut lieu de pèlerinage. Chaque année, s’y déroule l’Esala Perahera, un rassemblement bouddhiste ancestral. À l’origine, ce rituel était pratiqué pour demander aux dieux de faire « tomber la pluie ». De nos jours, l’Esala Perahera est célébrée pour honorer la relique de la dent sacrée et les quatre dieux « gardiens » Natha, Vishnu, Kataragama et la déesse Pattini. La procession se déroule à la nuit tombée durant dix jours à Esala (juillet ou août selon les années), et commémore le premier enseignement donné par le Bouddha après avoir atteint l’illumination. Danseurs, jongleurs, musiciens, cracheurs de feu défilent au son des tambours et des chants. Les éléphants (des « tuskers »), carapaçonnés de soieries incrustées de gemmes scintillants et de lampions multicolores, défilent à leurs côtés.

Littérature & histoire

« Fa Hien », le livre du pèlerin Fa Hien qui voyagea à Ceylan (Sri Lanka) au Ve siècle, contient le récit historique le plus éclairant de l’Esala Perahera (photo du bouquin)
Faxian ou Fa-Hsien (chinois simplifié : 法显 ; chinois traditionnel : 法顯 ; pinyin : Faxian (vers 337-422) est un moine bouddhiste chinois qui voyagera jusqu’à Ceylan, entreprendra la transcription de livres sacrés inconnus en Chine et assistera à l’Esala Perahera.

La littérature bouddhiste dévoile divers défilés et festivités organisés en l’honneur du Seigneur Bouddha. Le concept de défilé « Perahara » est devenu populaire pendant le règne de l’empereur Asoka d’Inde. Le cortège « Perahara » de Kandy présente les coutumes traditionnelles bouddhistes, hindoues et cinghalaises. La plupart des coutumes sont inspirées des statues mentionnées dans le « Dantha Dhathu Charitha » ou « Dalada Siritha » (ouvrage sur les coutumes relatives à la relique de la dent sacrée) écrit sous le régime de Parakramabahu IV (1302-1326) de Kurunagala.  

À la rencontre des Veddas

Durant ces festivités, il est possible de croiser quelques membres de la communauté Vedda. Une rencontre assez exceptionnelle car ces descendants aborigènes vivent à l’écart de la population locale. Ils bénéficient d’ailleurs d’un emplacement réservé à côté des « officiels » pour assister aux défilés du Perahera. Ces tout premiers habitants du Sri Lanka seraient aujourd’hui environ 4 000 sur le territoire. Originaires de la région des hauts plateaux du centre est de l’île, ils ont longtemps vécu de chasse, de cueillette, de fruits et de miel. Une fois par an, les hommes partaient deux mois à la chasse, emportant avec eux un peu de riz et de piment et se nourrissant des produits de leur chasse. Ils pratiquaient une forme d’agriculture nomade sur brûlis, défrichant dans la forêt des lopins de terre appelés « chenas » pour y planter céréales et légumes. Les familles se déplaçaient d’un lopin de terre à un autre chaque année. Les Vedda ont leur propre langue, un dialecte antique, et pratiquent une religion animiste très proche des rites africains, comme la plupart des peuples premiers. Durant les années 1950, le gouvernement du Sri Lanka a ouvert leur territoire aux colons cingalais. Les forêts furent rasées au bulldozer et des milliers de cinghalais vinrent s’y installer. Leur dernier refuge forestier devint la Réserve du Parc de Maduru Oya. Aujourd’hui de nombreux Vedda habitent dans des villages à l’extérieur de la forêt.
Quelques tours opérateurs proposent de visiter des « chenas ». Ces initiatives dans le domaine de l’écotourisme local ont vu le jour avec l’appui du gouvernement et proposent désormais des rencontres avec les aborigènes et la visite d’un musée, ce qui constitue un gain financier substantiel pour la communauté. Se pose néanmoins la question légitime d’une forme de « voyeurisme » touristique.

 

Le site de Dambulla ou le royaume du Bouddha

Dambulla, connu aussi sous le nom de Raja Maha Vihara, est l’un des plus importants sites religieux du Sri Lanka à visiter absolument. Parmi les 84 grottes naturelles du site, cinq d’entre elles sont des sanctuaires sacrés abritant 157 statues de Bouddha. Plafonds voûtés, fresques murales, fumigations, bouquets de fleurs de lotus… l’atmosphère est mystique et propice à la méditation. Accéder au sanctuaire se mérite : il faut grimper 300 marches mais le sommet à 160 mètres d’altitude déploie une vue panoramique majestueuse.
La grotte de Devaraja Viharaya héberge un colossal Bouddha couché, long de 15 mètres et sculpté dans la roche. La grotte de Maharaja Viharaya est ornée de fresques au plafond et sur les murs, racontant des épisodes de la vie de Bouddha et d’autres divinités. Intimiste, la grotte de Maha Alut Viharaya invite au recueillement. Celle de Pachima Viharaya est la plus petite et la moins richement décorée tandis que la grotte de Devana Alut Viharaya est la plus récente.
Il est de coutume d’y croiser des moines que l’on reconnaît à leurs saris orange. Pèlerins et touristes sont invités à se recueillir pour prier et déposer des fleurs aux pieds des statues.

Une terre de reconnexion complète avec la nature et avec soi

Plantations de thé, centres ayurvédiques, nurseries pour tortues, animaux en liberté, jardins aux épices, cuisine locale délicieuse, naturelle et épicée. Un voyage en terre sri lankaise permet de se ressourcer spirituellement et de découvrir des paysages chatoyants et des saveurs multiples.
Embarquer pour une expédition sur la rivière Madu Ganga est une expérience incontournable. Ce cours d’eau recèle un écosystème côtier complexe de mangroves et d’îles. Au fil de l’eau, découvrez des centaines de plantes et d’animaux tels que varans d’eau, crocodiles, cormorans, aigrettes et martins-pêcheurs. Région productrice de cannelle, on y pêche aussi la crevette.

Voyage au pays de l’or vert

Même si cannelle et café sont toujours cultivés dans l’île et restent une source de revenus non négligeable, le thé les a détrônés avec l’arrivée des colons britanniques. Introduit par les Britanniques en 1857, la culture du thé au Sri Lanka – appelé Ceylan jusqu’en 1972 – se développe tout au long du XXe siècle. Aujourd’hui cette culture a pris une telle importance sur l’île qu’on surnomme celle-ci «  l’Île du Thé ». Les thés du Sri Lanka proviennent de cinq grands districts situés dans le Sud de l’île et poussent à des altitudes allant du niveau de la mer jusqu’à 2 200 mètres. C’est James Taylor, jeune Écossais de 16 ans qui, après avoir passé quelque temps dans les plantations indiennes de thé, créa la première plantation appelée « Loolecondera Tea Estate », dans la région de Kandy, à partir de théiers chinois et indiens. C’est lui qui manufactura le premier thé noir de Ceylan. Visiter une plantation vous permettra de vous initier à l’art du thé, de différencier les thés blanc, argent, vert… noir.
Surnommée la « petite Angleterre », Nuwara Eliya est une charmante ville de montagne perchée à 1889 mètres d’altitude. Née sous la colonisation britannique, elle conserve de nombreuses traces de son passé et l’on y admire encore aujourd’hui de nombreuses maisons de style colonial et beaucoup de plantations de thé.

À visiter : l’écloserie de tortues de Kosgoda.

Les tortues viennent se reproduire sur la terre qui les a vu naître et à ce titre, beaucoup de fermes et de nurseries se sont ouvertes via des programmes de sauvegarde. Les tortues sont en effet braconnées pour leur chair et leurs œufs. Attention néanmoins aux pièges à touristes, préférez les centres certifiés car certaines écloseries sont devenues trop commerciales car lucratives. www.kosgodaseaturtle.org 

Madulkelle Tea and Eco Lodge, havre de paix dans un cadre somptueux

Situé à une heure de route du cœur de Kandy, cet hôtel-boutique propose 18 lodges de type safari offrant une vue à 360° sur les plaines environnantes. Niché au cœur d’une pittoresque plantation de thé nichée sur la chaîne de montagnes Knuckles à 1 000 mètres d’altitude, le Madulkelle Tea and Eco Lodge propose des installations haut de gamme, un service familial, une table gourmande et généreuse. L’endroit idéal pour se ressourcer et s’initier à l’Art du Thé. www.madulkelle.com

Bienvenue à Siddhalepa, le centre ayurveda de Wadduwa !

Le mot « ayur » en sanskrit signifie « vie » ou « force vitale ». Le mot « veda » se traduit par « connaissance ». Ayurveda signifie donc « connaissance de la Vie » (force vitale ou élan vital). Ainsi, le Sri Lanka est réputé pour sa médecine ayurvédique traditionnelle et ancestrale.

Le Siddhalepa Ayurveda Health Resort n’a rien à envier aux centres que l’on peut trouver au Kerala en Inde. Réparti sur sept hectares d’arbres tropicaux endémiques, de plantes médicinales, de vignes et d’arbustes, surplombant l’océan Indien, ce complexe ayurvédique propose une expérience holistique unique. Soins, massages, consultations quotidiennes suivies par des médecins traditionnels, bains aux herbes et multiples traitements vous seront proposés. La cuisine ayurvédique fait partie intégrante des soins. Simple, naturelle, frugale, elle est composée exclusivement de nutriments essentiels à votre santé. Programmes de soins sur mesure après consultation.

www.siddhaleparesort.com/ayurvedaresortwadduwa

Les saphirs, cinquante nuances de bleu

Le Sri Lanka et Madagascar sont actuellement les plus gros producteurs de saphirs bleus. La plus grande mine de saphirs au monde se trouve au Sri Lanka dans la ville de Ratnapura, située à 80 kilomètres au sud-est de Colombo.

” Saphirs et rubis appartiennent tous deux
à une grande famille, les corindons. “

D’un point de vue culturel, un détour par les fabriques de soieries et les boutiques de pierres précieuses s’impose. Le Sri Lanka trône parmi les premiers producteurs de gemmes à l’international et produit plus de cinquante variétés de pierres précieuses, soit le plus grand nombre au monde. Depuis l’Antiquité, la monarchie porte des bijoux créés à partir de ce matériau attrayant. Le mot grec sappheiros, qui signifie bleu, a inspiré le terme « saphir ». Bien que le saphir bleu soit le plus courant, il en existe aussi des jaunes, des verts, des blancs et parfois des roses. En sanskrit, l’île est d’ailleurs baptisée « Ratna Dweepa » qui signifie « l’île aux Joyaux », véritable île au trésor pour joailliers et gemmologues du monde entier : pierres de lune, rubis, spinelle, topaze, œil de chat, tourmaline, grenats, alexandrite, améthyste, citrine, almandin, rhodolite, hessonite (gomedha), zircon, aigue-marine….
Pour vos achats, privilégiez les fabriques de gemmes qui délivrent des certificats d’authenticité.

La boutique EW Balasuriya est une destination en soi, même si à première vue le bâtiment semble austère. Située dans la pittoresque capitale des collines de Kandy, elle vous emmènera dans un voyage sublime où tout ce que vous devez savoir sur les pierres précieuses et les bijoux vous sera dévoilé.
À votre arrivée, le visionnage d’un film vous initiera à l’art des gemmes et vous aidera à distinguer les différentes pierres. La visite se poursuivra par « la mine », parcours pédagogique animé par des personnages à taille humaine placés en situation et véritables maquettes réalistes couplées à des effets sonores d’ambiance. La visite de la mine permet de comprendre l’effort et l’ampleur du travail nécessaires à la recherche et à l’extraction des pierres précieuses.
www.ewbjewel.com

Le Sud du pays : Galle et la côte balnéaire de Bentota

Ville fortifiée, Galle est surtout réputée pour son fort hollandais. Depuis 1988, la vieille ville de Galle et ses fortifications sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco. Dévastée en décembre 2004 par le tsunami qui a ravagé les côtes de nombreux pays de l’océan Indien et d’Asie du Sud-Est, Galle se reconstruit petit à petit.

Bentota est une petite ville de 50 000 habitants située sur la côte ouest à 64 km de Colombo et 55 km au nord de Galle. Fondée dans les années 1960, Bentota est la première station balnéaire du Sri Lanka où touristes internationaux et Sri Lankais viennent se ressourcer. Elle tient son nom d’une légende ancestrale datant de l’époque des rois : « Bem » est un démon qui contrôlait la rivière et « tota » signifie « berge ».

Les hôtels du groupe KK Collection, bien situés et proposant des prestations de qualité, vous permettront d’accéder aux deux sites. Particularité : l’établissement KK Collection de Bentota est traversé par une voie ferrée, ce qui donne un certain charme au lieu. Le second KK Beach est posé au bord de l’océan (Bentota Beach).
www.kkcollection.com

 

Informations voyageurs :

Aérien : Qatar Airways ou Air France – Pas de vols directs.
Pour les visites de temples : Pensez à vous couvrir les épaules et les jambes.
Quelques sites à visiter avant votre départ :

https://www.exotismes.fr/blog/sri-lanka/histoire-nature-geographie/sri-lanka-elephant.jsf
https://www.srilanka.travel
https://sridaladamaligawa.lk
https://kandyesalaperahera.com
https://gangaramaya.com
https://sigiriyafortress.com

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